23.10.11

J'ai regardé.. Madrid-OL!


Benzema, très à l'aise contre les siens
Le 9ème en C1. Le 9ème que je regarde aussi. C’est dire que ces deux là n’ont pas cessé de s’entretuer depuis que j’ai découvert la Champions, il y a de cela une petite douzaine d’années. Les médias de tout genre vous ont sûrement gavé par l’historique des péripéties du ‘je t’aime moi non plus’ des Madrilènes et Lyonnais. Nous n’allons donc pas parler de ça.

Rémi Garde aurait donc été l’entraîneur lyonnais qui aurait fait le moins mal à Madrid. C’est vrai qu’avec ses airs innocents, on l’imagine mal tenir tête à Mourinho. Claude Puel n’avait pas non plus le regard de Capello, mais son accent lui permettait de forcer suffisamment de respect. Suffisamment certes pour envoyer Pelligrini aux enfers le temps d’un double remplacement à la mi-temps. Contre Mourinho, il fallait plus. Largement.

Jean Michel Aulas débarquait donc pour la première fois à Madrid avec une optique de limitation de dégâts. Il paraît loin le temps où le président lyonnais bâtissait son capital confiance à coup de talonnade de Carew sur Cannavaro, coups francs flottants de Juninho et plus récemment des tirs gentiment violents du petit Pjanic. Madrid avait pu, le temps d’une soirée bernabèsque, envoyer aux oubliettes à la fois ses déboires et les gloires gauloises.

8 mois plus tard, le Mou reconduit le même 11 de départ, à l’exception près de Carvalho. Benzema est donc en pointe, malgré sa convalescence et les 6 pions enfilés par Higuain entre temps. Est-il donc resté titulaire indiscutable, ou bien Mourinho a-t-il jugé qu’il n’y a pas mieux que l’ex-gone pour crucifier ces anciens partenaires ? Benzema reste en tout cas sur une série de 2 buts sur les 2 dernières rencontres face à l’OL, alors qu’Higuain n’a sûrement pas totalement digéré son invraisemblable raté face à Lloris il y a 2 ans. 

20 minutes chrono. C’est Benzema justement qui met fin prématurément aux éventuelles illusions lyonnaises. Corner, déviation de Ronaldo qui semble viser 40 passes décisives cette année, histoire de rythmer le cours de ces jours par un nouveau défi, et surtout de taire quelques mauvaises langues. Le 11 de Garde avait pourtant bien tenu le choc avant le but, certes diminué par les absences de Lisandro, les petites pépites Gonalons et Grenier, et bien entendu par le départ de Miralem Pjanic. Mais l’OL pouvait – à priori – compter sur le ressuscité Gourcuff, et surtout sur un double rideau défensif bien compact.

Face à une telle solidité derrière, Madrid a du mal. Il est connu de tous que perforer un bloc en place n’est pas le point fort des madrilènes, même avec les feux follets Ronaldo et Di Maria devant.  Après le corner, il a fallu un autre coup de pied arrêté pour embêter sérieusement le bel Hugo. Coup franc rapidement joué vers Benzema qui – pour une fois - ne se pose pas mille questions. Ce ne fût pas du goût de l’arbitre turc de la rencontre : But refusé assorti d’une biscotte à un Alonso qui ne comprend pas.

Première réalisation de Khedira pour le Real
2ème mi temps. Back to the basics. Pousser les Lyonnais à oser. Dévorer les espaces à coup de courses du tandem Ronaldo-Di Maria et des services long courrier de Xabi Alonso. Justement, il a suffit d’une de ces ouvertures lumineuses du basque pour déstabiliser la révélation Koné. Réception propre de Karim qui a vite aperçu Sami. Maghreb United au Bernabeù. Khedira a concrétisé son sursaut d’orgueil lors de cette rencontre, lui qui voit Lassana venir et qui n’est surtout pas sûr de son destin quand Sahin refoulera les herbes espagnoles.

La suite est nettement plus facile pour les madrilènes, et donc plus pénible au Gones. Complètement assommés par ce deuxième but, ils se verront « trahir » par leur atout majeur Lloris, qui n’a pu éviter de dévier le tir excentré d’Özil dans ses propres filets. Sergio Ramos ferme la boutique sur un enchaînement tout en force, histoire de porter le record à 4-0.

Aulas, pas peu fier de sa « start-up », sent le cuir des sièges du Santiago Bernabeù de moins en moins accueillant. A ce rythme, même celui de Gerland ne le sera plus quand Ronaldo & Co viendront chercher leur premier succès en terre gauloise. Fin de la jolie petite histoire ?