20.1.13

Un point c'est bien, bande d'amnésiques!

Il y a des choses comme ça, qui ne sont possibles qu'en terre d'Afrique, et tant mieux. Un an après la CAN 2012, revoilà une CAN 2013! L'équipe du Maroc a eu donc un délai d'une année pour faire oublier la pâle copie du Gabon. 

Afrique du Sud, Johannesburg. Ce même Soccer City Stadium qui a vu Iniesta entrer dans le Hall of fame du football mondial il y a plus de deux ans. Difficile de trouver un cadre plus attrayant pour se réconcilier avec un continent qu'on ne cesse de snober, le prenant tellement de haut. 

Une des relances-balances de Benitto
Le Maroc joue l'Angola que tous résument à un nom: Manucho ; alias double-buteur face au Real. Taoussi aligne l'équipe qu'il avait en tête il y a déjà 20 jours. Un 4-2-3-1 des plus classiques où seul Barrada était imprévu. L'entame du match est en faveur du Mountakhab: Saïdi déborde comme un lapin de chez Duracell, Hamdaoui tente sa chance de loin, Ahmadi la joue propre et Barrada saute assez fluidement les lignes angolaises. La liste des bons élèves s'arrête là. La plus grande déception est sur le côté droit où Amrabat a été transparent. Alors qu'il s'est toujours distingué par son incisivité, le sociétaire de Galatasaray ne semblait pas en totale possession de ses moyens, commettant du coup un nombre inhabituel de fautes. Sur le côtés, l'assistance est hors-ligne. Chakir et Kaoutari ne dépassent pas la ligne médiane. Les relances approximatives de Benatia n'ont pas aidé non plus à construire un semblant de jeu, et "relance", c'est trop gentil de le dire. Et puis il y a Hermach. Comme Khedira du Real, il porte le numéro 6. Comme Khedira, il n'est pas adroit balle au pied. Comme Khedira, il n'apparaît pas trop sur l'écran. Sauf que le bon Adil est transparent aussi pour ceux qui sont sur le terrain. A la peine physiquement, on aurait dit qu'il joue en Angleterre et qu'il était titulaire pendant le boxing day et les fêtes de fin d'année. 

Pendant la deuxième mi-temps, les bons élèves ont rejoint le fond de le classe. Saïdi n'a pas 90 minutes dans les jambes. Hamdaoui est seul dans son petit coin. Barrada multiplie les passes ratées. Le doute s'installe au fur et à mesure que les Angolais grappillent les mètres. Lamyaghri y va de sa bourde, inconséquente heureusement. Taoussi ne gesticule plus près de la ligne de touche. Il prend sa place sur le banc, comme face au Togo au stade d'Honneur il y a quelques semaines. Oser chambouler le système et risquer une défaite au premier match? Non merci. Il fait des changements poste par poste, voyant ses joueurs au bord de la rupture. Entre temps, les Palancas negras sont devenues plus entreprenantes, et Manucho a confirmé son statut. A deux minutes du sifflet, il était seul à la réception d'un centre venu de la droite. Gêné par un coéquipier, il dévisse heureusement sa reprise de la tête.

Après le premier cap, le Cap-Vert...

Mine de rien, un point fait largement l'affaire des Marocains. Nous sommes un brin amnésiques; nous sommes une toute petite sélection du chapeau 3. Un débordement sympa de Saïdi ou un tir de Hamdaoui ne doivent pas faire oublier ce que vaut cette équipe de l'Angola.   

Pour une fois, le deuxième match ne sera pas le match de la vie ou de la mort. Le Cap-Vert n'en reste pas moins un adversaire coriace. Joueuse, bonne sur le plan de la construction, la sélection capverdienne offrira une opposition différente aux onze marocains. D'ici là, il reste à espérer que ces derniers puissent monter en régime comme le prévoit le staff de Taoussi.

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