Jouissif
ce Madrid ! C’est certainement subjectif mais sûrement pas tout faux. Les
merengués ont livré hier soir de jolis, solides et efficaces partitions tout au
long de la rencontre. L’adversaire du jour n’était pourtant pas des moindres,
Villareal étant le club le plus régulier parmi les prétendants à la fameuse 3ème
place de la Liga ,
parvenant même à s’immiscer à la deuxième marche du podium en 2008 devant un
Barça en fin de cycle.
Un peu à l’accoutumée, les banlieusards valenciens avaient composté leur ticket pour la Champions League en fin de saison 2010-2011, tout en gardant les pièces maîtresses qui ont fait les beaux jours – et les belles soirées – du Madrigal pendant les 2 dernières saisons. Les cadres ont donc rempilé, à l’exception de Cazorla qui a répondu aux sirènes qataries venant de l’Andalousie. Ainsi Rossi, Nilmar, Cani et Valero revêtiront du jaune, rejoints par le prometteur De Guzman et le solide Zapata.
Un peu à l’accoutumée, les banlieusards valenciens avaient composté leur ticket pour la Champions League en fin de saison 2010-2011, tout en gardant les pièces maîtresses qui ont fait les beaux jours – et les belles soirées – du Madrigal pendant les 2 dernières saisons. Les cadres ont donc rempilé, à l’exception de Cazorla qui a répondu aux sirènes qataries venant de l’Andalousie. Ainsi Rossi, Nilmar, Cani et Valero revêtiront du jaune, rejoints par le prometteur De Guzman et le solide Zapata.
Et
pourtant. A l’incompréhension générale, les levantins réalisent leur pire début
de campagne depuis des lustres. Sur le front de l’Europe, les poulains de
Garrido ont hérité de la poule la plus relevée du continent. A mi-parcours, une
défaite à domicile contre le Bayern, assortie de deux déconvenues face à
Manchester City et Napoli. Les rencontres domestiques ne furent pas de
meilleures copies, à l’instar de cette coulée magistrale contre Levante.
0-3 !
La sainte touche! |
Cette
visite au Bernabeù ne se profile donc pas au meilleur moment. Surtout avec des blancos tournant à plein régime.
Mourinho insiste sur l’alternance entre Benzema et Higuain, tout en maintenant
Kakà dans l’entrejeu. Dès les premières secondes de la rencontre, le ton est
donné : un pressing étouffant au bord de la surface levantine, devant une
équipe pourtant reconnue pour ses capacités de relance. Ni Borja Valero, ni
Cani ne parviennent à arracher le gonfle à des merengués au bleu de chauffe.
Mieux encore, la concrétisation ne tarde pas. Di Maria distille une exquise
passe aérienne à un Benzema à la limite de l’hors jeu. Lob sur un Diego Lopez
livré à lui-même, et par la même occasion 3ème passe décisive en 2
matchs pour le virevoltant argentin. Passage à la vitesse supérieure. En 13
minutes, les madrilènes tirent 7 fois au but, dont le plus beau finira dans les
filets du pauvre Lopez : un paradisiaque enroulé du gauche de Kakà qui marque – s’il en est encore besoin –
le supplément de classe dont dispose le natif de Sao Paulo.
En alternance avec Higuain, Benzema n'a pas raté sa chance |
Poussés
par un Garrido au bord de la crise des nerfs, Borja et compagnie se souviennent
peu à peu de leur football. De Guzman et Cani parviennent à placer des courses
timides, jusqu’au moment où ils obtiennent un premier corner. Au lieu de
relancer les espoirs des jaunes, ce corner donnera l’occasion aux Madrilènes
d’exhiber un de leurs atouts majeurs : les contres meurtriers. En quatre touches, Kakà décale Marcelo qui
trouve Benzema au centre. Blocage parfait, Karim lance en profondeur un Di
Maria qui n’a nul souci de parcourir le large du terrain en quelques secondes.
La gauche flippante d’Angel ne peut que trouver mouche, et ainsi soit-il.
En
30 minutes, le Real a assommé un adversaire qui avait ses habitudes de troubles
fêtes au Bernabeù. Vraisemblablement engueulés par un Mourinho qui ne fût pas
satisfait du relâchement contre Malaga, les offensives castillanes n’ont pas
baissé d’un cran cette fois. Relativement absent des festivités, Ronaldo s’est
heurté à un Zapata égal à lui-même et à son niveau d’Udinese. Il est à noter
également qu’il y a un joueur qui opère doucement une mutation aussi réussie
que prévue : Ramos a ainsi profité de l’absence de Carvalho pour rassurer
toute la sphère madrilène au propos de la défense centrale et du coup, du
niveau de futur capitaine à vie du Real.
Sur
le banc, personne n’est sûr du sort de Garrido. A l’opposé, Mourinho semble
mener sûrement la barque de Florentino vers les contrées que tout madridista
souhaite. Bon vent !