9.5.12

La semaine-reine : épisode 1


Le foot, c’est apparemment en Avril que ça se passe. L’année dernière, nous avions eu à l’historique quadrilogie Classico en l’espace de 18 jours. Cette année, ce ne sont plus que deux protagonistes qui animent la deuxième moitié d’Avril, et le spectacle n’a surtout pas été moins édifiant.

Episode 1 / Mardi 17: Bayern vs. Real – Allianz Arena (Munich)

Le Real a enfin son grand match. La Coupe d’Europe commence en demi pour les madrilènes. Mourinho enchaîne son 3ème carré d’or d’affilée et offre à Madrid son deuxième de suite. Si le frangin catalan a hérité d’un Chelsea morose, les merengues devront arracher le billet à des bavarois déterminés à jouer la finale chez eux un certain 19 mai.
Le premier but de Ribery

Le temps d’une dizaine de minutes, le Bayern montre tout le respect qu’il porte à un Real retrouvant ses dimensions d’antan. Le 11 de Mourinho prend place dans la zone adverse et Benzema trouve même le temps de tester la vigilance d’un Neuer fidèle à sa réputation. Cette occasion provoque le sursaut d’orgueil des locaux, qui ne tardent pas d’étouffer le balbutiant milieu de terrain madrilène. Le duo Khedira-Alonso a vite abdiqué face au pressing de Schweinsteiger et Luis Gustavo, assistés par un Toni Kroos impressionnant dans l’entrejeu. Profitant de ce renversement de tendance, Robben et Ribéry placent leurs premières offensives sur les ailes, toujours dans le but de trouver la tour Gomez. La défense madrilène s’emploie à repousser l’inéluctable qui finira par se produire sur un dégagement quelconque que ne manquera pas de sanctionner Ribéry par une reprise violente. 1-0, Madrid paie le prix d’une entame de match trop attentiste. Entre temps, le public bavarois sème la peur dans des relances madrilènes sitôt réprimés par le trident du milieu allemand.

Ozil a fait bonne impression face à ses compatriotes
A la reprise, Madrid sait qu’il faudra marquer. Les hommes de Heynckes continuent sur leurs lancées. Les ailes du Bayern donnent le tournis à Mourinho. Avec Alaba-Ribéry à gauche et Lahm-Robben à droite, le Bayern dispose d’une sérieuse alternative au jeu axial. Arbeloa fait comme il peut sur son flanc mais c’est surtout Coentrão qui trouve le temps interminable face aux décrochages de Robben et incursions de Lahm. Le Bayern pose son jeu, et paradoxalement, le Real devient terriblement dangereux quand il doit agir en contre. Sur une action éclair, Benzema décale Ronaldo qui rate son face-à-face avec Neuer. Ce n’est que partie remise quand CR7 décale Özil qui n’a que pousser le ballon dans les filets.

A égalité, les hommes de Mourinho baignent dans l’autosatisfaction avec ce but à l’extérieur. Grosse erreur, et c’est un goût amer que gardent finalement les merengues quand Coentrão achève son œuvre en s’inclinant face à Lahm qui trouve la jambe de Gomez dans l’entonnoir madrilène. Heynckes jubile. 2-1 est le minimum syndical là où Madrid aurait prendre une raclée ne souffrant d’aucune contestation. 

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