Le
foot, c’est apparemment en Avril que ça se passe. L’année
dernière, nous avions eu à l’historique quadrilogie Classico en
l’espace de 18 jours. Cette année, ce ne sont plus que deux
protagonistes qui animent la deuxième moitié d’Avril, et le
spectacle n’a surtout pas été moins édifiant.
Episode
1 / Mardi 17: Bayern vs. Real – Allianz Arena (Munich)
Le
Real a enfin son grand match. La Coupe d’Europe commence en demi
pour les madrilènes. Mourinho enchaîne son 3ème carré
d’or d’affilée et offre à Madrid son deuxième de suite. Si le
frangin catalan a hérité d’un Chelsea morose, les merengues
devront arracher le billet à des bavarois déterminés à jouer la
finale chez eux un certain 19 mai.
Le premier but de Ribery |
Le
temps d’une dizaine de minutes, le Bayern montre tout le respect
qu’il porte à un Real retrouvant ses dimensions d’antan. Le 11
de Mourinho prend place dans la zone adverse et Benzema trouve même
le temps de tester la vigilance d’un Neuer fidèle à sa
réputation. Cette occasion provoque le sursaut d’orgueil des
locaux, qui ne tardent pas d’étouffer le balbutiant milieu de
terrain madrilène. Le duo Khedira-Alonso a vite abdiqué face au
pressing de Schweinsteiger et Luis Gustavo, assistés par un Toni
Kroos impressionnant dans l’entrejeu. Profitant de ce renversement
de tendance, Robben et Ribéry placent leurs premières offensives
sur les ailes, toujours dans le but de trouver la tour Gomez. La
défense madrilène s’emploie à repousser l’inéluctable qui
finira par se produire sur un dégagement quelconque que ne manquera
pas de sanctionner Ribéry par une reprise violente. 1-0, Madrid paie
le prix d’une entame de match trop attentiste. Entre temps, le
public bavarois sème la peur dans des relances madrilènes sitôt
réprimés par le trident du milieu allemand.
Ozil a fait bonne impression face à ses compatriotes |
A
la reprise, Madrid sait qu’il faudra marquer. Les hommes de
Heynckes continuent sur leurs lancées. Les ailes du Bayern donnent
le tournis à Mourinho. Avec Alaba-Ribéry à gauche et Lahm-Robben à
droite, le Bayern dispose d’une sérieuse alternative au jeu axial.
Arbeloa fait comme il peut sur son flanc mais c’est surtout
Coentrão qui trouve le temps interminable face aux décrochages de
Robben et incursions de Lahm. Le Bayern pose son jeu, et
paradoxalement, le Real devient terriblement dangereux quand il doit
agir en contre. Sur une action éclair, Benzema décale Ronaldo qui
rate son face-à-face avec Neuer. Ce n’est que partie remise quand
CR7 décale Özil qui n’a que pousser le ballon dans les filets.
A
égalité, les hommes de Mourinho baignent dans l’autosatisfaction
avec ce but à l’extérieur. Grosse erreur, et c’est un goût
amer que gardent finalement les merengues quand Coentrão
achève son œuvre en s’inclinant face à Lahm qui trouve la jambe
de Gomez dans l’entonnoir madrilène. Heynckes jubile. 2-1 est le
minimum syndical là où Madrid aurait prendre une raclée ne
souffrant d’aucune contestation.
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