Episode
2 / Mercredi 18: Chelsea vs. Barça – Stamford Bridge
(Londres)
Sur
le papier, le Barça hérite de l’adversaire le plus abordable.
Chelsea vit sa pire saison en championnat sous l’ère Abramovic. Ce
dernier a fini par lâcher Villas-Boas, son 7ème
entraîneur. Roberto Di Matteo, intérimaire, fait plus que limiter
la casse et parvient à hisser les Blues à la finale de la FA Cup
mais surtout à renverser la tendance face à Naples, passer Benfica
pour enfin se retrouver face au grand Barça.
Plus
loin que sur le papier, quelque part entre les lignes, Chelsea n’a
pas oublié cette fameuse nuit de 2009. Les cadres de l’équipe ont
gardé comme une épine dans la gorge cette demi-finale arbitrée par le
funestement célèbre M. Ovrebo. La ‘Fucking disgrace’ est
semble-t-il l’unique piment d’une double rencontre promise aux
catalans.
La barre transversale prive Alexis du but |
Avant
cette rencontre, Di Matteo avait appelé Hiddink. L’intérimaire
n’a pas l’égo de son prédécesseur. Il revient aux fondements
qui ont permis au club londonien d’enchaîner quatre carrés finaux
en six ans. Les piliers de l’équipe ont beaucoup plus de repères
dans cette configuration de jeu direct, où ils exploitent au mieux
la puissance physique qui a longtemps forgé leur réputation. Des
repères contre Barcelone plus exactement.
Sur
le pré, pas de surprises. Les lutins catalans s’accaparent le
cuir. Les ouvertures lumineuses et les combinaisons supersoniques
donnent des nausées au bloc bleu. Il n’aura fallu que quelques
minutes pour qu’Alexis trouve la barre transversale. Première
alerte.
Corps et âme! |
Ou
plutôt tournant du match. Messi, Xavi, Puyol, Alves connaissent ce
terrain. Ils ont déjà eu à transpercer cette muraille qui n’a
rien perdu de sa superbe depuis 2009. On les imagine mal se démotiver
après une ou deux occasions ratées. Sauf qu’à la fin de la
première période, le Barça compte plusieurs occasions quand
Lampard subtilise le ballon à Messi, décale Ramires qui finit sa
course sur une offrande à Drogba. 1-0.
Les
barcelonais sont dépités à l’heure de rejoindre les vestiaires.
Un quart d’heure plus tard, les Blues en ressortent avec la ferme
intention de conserver ce but miraculeux. Di Matteo s’appuie sur
ces armes. Ivanovic et Cole s’emploient corps et âme à bloquer les
couloirs à l’heure où Cahill s’occupe du cas Messi. Pour
épauler ces coéquipiers, Drogba dégoute les culés à force
de plonger d’une manière pas toujours convaincante. Jusqu’à la
fin, Chelsea a tremblé, avec en tête ce but assassin d’Iniesta à
la 93ème minute en 2009. Mais décidement, l’histoire a
choisi Stamford pour camp, au moins pour cette phase aller.
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