30.9.12

Menu royal du samedi: 12h45-23h foot non-stop

La pluie n’était pas la seule raison pour ne pas sortir de chez soi ce samedi. Sur Canal+, ils en ont fait un grand relais. Il faut dire qu’entre un match et le suivant, il y avait juste le temps de passer le témoin.

Derby de Londres (12h45) : Coup d’arrêt pour Arsenal

Les Gunners étaient jusque là habitués à faire des débuts de championnat bien plus foireux. Après une entame solide et sympathique, c’était l’heure de se frotter aux voisins de Chelsea. Dans un Emirates ensoleillé, Di Matteo a choisi d’aligner (presque) tous ses lutins. Mata, Hazard et Oscar s’accaparent le ballon. Dans ce débat d’entrejeu, Wenger perd vite Abou Diaby sur blessure. Quelques minutes plus tard, Torres glisse le pied devant Koscielny et conclut le service de Mata sur coup franc. Gervinho parvient à recoller les siens à la marque avant la pause, mais c’est décidément un jour sans pour Arsenal. Mis en difficulté par des blues solides mais très attentistes, ils encaissent le coup de grâce sur un coup franc de Mata dévié par Koscielny. Le défenseur français pourrait incarner à lui seule la déroute d’une équipe qui donnait l’impression d’être beaucoup plus solide.




Norwich-Liverpool (14h00): The beginning of the walk

Les Reds commencent la rencontre avec une malheureuse 17ème place. Brendan Rodgers ne lâche rien de sa philosophie mais change quelques pièces. Si Sahin a naturellement pris la place de Shelvey (suspendu), l’italien Borini a été sacrifié au profit du jeune Suso. Devant, l’inusable Suarez fraye le chemin au sien dès la 2ème minute en ouvrant le score. Derrière, ça déroule. Il faut dire qu’en Angleterre, peu d’équipes peuvent se targuer d’avoir un milieu tel que Gerrard-Sahin-Allen. Ce dernier a été monumental, jouant impérieusement devant sa défense et relançant le plus proprement possible. Capitain Stevie, libéré des tâches défensives, a pu apporter sa sainte touche à l’avant-garde. Et que dire de Suarez ? Certainement un des 5 meilleurs avant-centres au monde ces dernières années. Son deuxième but le confirme : interception, petit pont, frappe brossée de l’extérieur qui meurt dans le petit filet gauche du pauvre Ruddy. Il offre le troisième but à Sahin puis se charge de valider aussitôt son hat-trick d’un amour de frappe enroulée (voir vidéo). Les Canaris, encore plus loosers que leurs adversaires du jour, parviennent à marquer deux petits buts. De tièdes ardeurs que Gerrard calmera très vite d’un tir dévié après une jolie course de Raheem Sterling. Score final 2 à 5. La hantise de la première victoire dépassée, Rodgers peut enfin travailler en sérénité.  


Manchester United-Tottenham (17h30) : Premier fait d’armes d’Andre Villas-Boas

Entraîneur malheureux depuis qu’il a traversé la manche, AVB avait l’occasion de faire son entrée dans l’histoire des Spurs. Depuis 23 ans, Tottenham n’a jamais gagné à Old Trafford. Sacré challenge qu’est celui de succéder au vénérable Terry Venables. Pour s’atteler à la tâche, le « Special two » aligne Dembélé et Dempsey, le duo de charme qu’il a subtilisé à Fulham. Mais c’est Vertonghen, transfuge de l’Ajax, qui fait taire Old Trafford après deux petites minutes. Longue course un peu maladroite, mais une défense mancunienne trop laxiste qui ne peut que dévier le tir au fond des filets. A l’image de leur première période à Anfield, les ouailles de Sir Alex sont léthargiques. Batman Bale ne demandait pas plus que ça. Lancé par Dembélé, il déclenche une course sur le bon vieux Ferdinand et croise à la perfection son tir. Lindegaard ne peut qu'apprécier la trajectoire. 0-2.

A la reprise, Rooney rejoint Van Persie aux avant-postes. Wazza est la clé. Ses décrochages avait manqué à ses coéquipiers, surtout à Scholes avec qui la connexion ne tarde pas à se rétablir. A la 51ème, il est sur l’aile droite au moment d’adresser son caviar à Nani. Friedel est battu, mais ce n’est que le début des 2’20’’ les plus folles de la saison. A la fin du ralenti du but de Nani, Defoe se démène seul comme un diable et lance Bale qui tire à bout portant. Lindegaard lâche dans les pieds de Dempsey qui pousse au fond. 1-3. Une douche froide s’abat sur the theater of dreams. Sur la remise en jeu, les Red Devils ne se posent pas de question. Le ballon est vite expédié vers Van Persie qui trouve Kagawa dans la surface. A en couper le souffle. La Premier League tient (si besoin il y a) son argument. C’est incontestablement le meilleur championnat au monde. Les Spurs devaient tenir pendant 35 minutes. Chose qu’ils ont pu faire pour offrir à leur coach un petit avant-goût de gloire, en attendant des jours bien meilleurs.



Juventus-Roma (19h45) : La Vieille dame impose le respect
Ce fût l’affaire de sept petites minutes. Pirlo sur coup-franc (11ème), Vidal sur penalty (16ème), et Matri après un bel enchaînement contrôle-tir (19ème). La sentence est prononcée : même avec un demi-entraîneur, la Juve est  un cran et demi au dessus des autres prétendants au titre. Ce soir encore, Conte a pu apprécier depuis sa tribune la maîtrise de son équipe. Un onze à la symétrie parfaite, organisé autour du virtuose Andrea. Le maestro grille les lignes adverses en dessinant ses envoûtantes trajectoires en cloche qui trouvaient des Cacéres, De Cigli ou Vucinic comblés. Zeman a dû vite se taire face à l’adversaire qu’il aime le plus titiller. En jouant la carte Destro à la place de Totti, le coach tchèque a pu pourtant hériter d’un penalty transformé par Osvaldo (69ème). Douce illusion. Giovinco remet plus tard les pendules à l’heure en récompensant la valeureuse course de Barzagli sur le moyenâgeux Taddei. La vecchia signora corrige un concurrent direct au moment où les deux clubs milanais s’écartent de leur plein gré de la course. Déjà champions ?



FC Sevilla-Barça (21h00) : Une remuntada on ne peut plus sulfureuse

Il y a quinze jours, les andalous ont joué leur match référence contre Madrid. Ce soir, l’objectif est de rééditer l’exploit face à l’autre tyran de la Liga. A la mi-temps, le contrat est rempli. 1-0, sur but de Trochowski, Le même qui avait marqué contre le Real. La charnière expérimentale (Song-Mascherano) est hésitante et Alves a la tête aux cieux au moment où l’allemand catapulte Valdès (26ème). A la reprise, Negredo surprend tout son monde en enfonçant le clou après un amour de pichenette (48ème). Les sévillans contiennent tant bien que mal le pressing des culés, jusqu'à ce que Fabregas hérite d’un ballon contré et décroche une frappe violente (53ème). A 2-1, le Barça coince pourtant. Fabregas a même jugé avoir besoin de simuler un coup de boule pour faire expulser le chilien Medel. A l’approche de la 90ème minute, Alcantara (entré en jeu à la place de Busquets) rôde le ballon du bras avant de le remettre à Messi. Tout le stade lève le bras au moment où Messi trouve un Cesc effrayant en maîtrise. M. Lahoz valide le but et expulse Michel (l’entraîneur sévillan) dans la foulée. Le panneau lumineux du quatrième arbitre affiche cinq minutes supplémentaires, alors qu’il en faut bien moins au Barça pour assommer une Séville abattue. Il en a fallu finalement trois avant que Messi, passeur de la soirée, ne trouve Villa. Boum ! Réconciliation, remontée et 11 points (virtuellement 8) devant le Real à une semaine du –déjà- troisième clasico de la saison.

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